Episode 5

Artisan Boulanger : Un savoir-faire à protéger et valoriser 🍞✨

Published on: 21st February, 2025

Dans cet épisode d’Inspirations Positives, nous avons rencontré Jack Zozo, artisan boulanger à Goyave (Guadeloupe) depuis 15 ans et fort de 40 ans de métier. Il est également Chargé de communication du Syndicat des Patrons Boulangers de Guadeloupe, et un fervent défenseur des valeurs du travail artisanal.

Jack Zozo est revenu sur la période intense de fin d’année, marquée par la production de bûches et de galettes, un véritable marathon pour les artisans boulangers. Cette saison est d’autant plus compliquée face à une concurrence déloyale, avec le développement du travail au noir et l’utilisation de produits surgelés sans un affichage transparent pour les consommateurs. Il insiste sur la nécessité pour les artisans boulangers de faire bloc afin de défendre leurs droits et préserver la qualité du métier.

L’éducation du consommateur est également un point central. Les clients doivent être mieux informés sur ce qu’ils achètent, car derrière un produit artisanal, il y a un savoir-faire, des heures de travail et un engagement quotidien.

Autre défi majeur : la formation et l’avenir de la profession. Le manque de main-d’œuvre dans le secteur est préoccupant, et il devient crucial de former une nouvelle génération de boulangers. Mais pour cela, il faut adapter les méthodes de travail pour les rendre moins contraignantes et attirer les jeunes vers ce métier exigeant mais passionnant.

Jack Zozo aborde également un enjeu fondamental : la transmission des boulangeries. Beaucoup d’artisans peinent à trouver des repreneurs, mettant en péril la pérennité de la profession.

Enfin, il rappelle le rôle social du boulanger, qui voit défiler plusieurs générations dans sa boutique, créant un lien fort avec la population locale. Faire vivre le commerce de proximité est un enjeu essentiel pour préserver le dynamisme des communes et garantir une alimentation de qualité.

À travers son témoignage, Jack Zozo nous invite à réfléchir à l’avenir du métier, à soutenir les artisans locaux et à valoriser le travail bien fait, pour que la boulangerie traditionnelle continue d’exister et de nourrir les générations futures.

Transcript
Speaker A:

Bienvenue dans Inspiration Positive.

Speaker A:

C'est toujours un plaisir pour moi de recevoir des bâtisseurs du territoire de Guadeloupe.

Speaker A:

Aujourd'hui, on reçoit Jacques Zozo, chargé de communication du syndicat des patrons boulangers de Guadeloupe.

Speaker A:

Bonjour.

Speaker A:

Bonjour.

Speaker A:

Comment s'emportent nos boulangers après la période des fêtes de Noël, de fin d'année et la galette ?

Speaker B:

Je dirais qu'aujourd'hui, ça va pas mal.

Speaker B:

C'est vrai que c'est une période de fin novembre à fin janvier.

Speaker B:

C'est une période plutôt faste.

Speaker B:

Oui, ça va encore, même si nos problèmes...

Speaker B:

les problèmes cruciaux restent là.

Speaker A:

Comment s'organise d'ailleurs cette période où il a fallu sortir beaucoup de galettes, il a fallu sortir des bûches, etc.?

Speaker A:

Comment ça s'organise?

Speaker B:

Alors, bien entendu, le boulanger organisé, il anticipe.

Speaker B:

Donc, bien entendu, que ce soit sur les bus, c'est des préparations préalables, sur les galettes, c'est du feuilletage préalable.

Speaker B:

Donc, il y a beaucoup, beaucoup d'heures de travail.

Speaker B:

Beaucoup d'heures de travail sur les 3-4 nuits qui précèdent la galette ou le 24 décembre.

Speaker A:

Jacques, on connaît votre investissement pour la profession et on sait qu'avec cette nouvelle année, forcément, il y a des enjeux majeurs pour le métier de boulanger.

Speaker A:

Quels sont ces enjeux ?

Speaker B:

Alors, au syndicat des patrons boulangers, notre priorité cette année, encore, c'est faire face à la concurrence déloyale, faire face aux différentes problématiques de charges sociales, de charges fiscales.

Speaker B:

Nous avons aussi la problématique très importante de l'octroi de mer régionale, qui est un vrai sujet et qui cause beaucoup de torts à la profession, puisque aujourd'hui, si le pain reste détaxé, mais le sandwich qu'on fabrique avec le pain est taxé, aujourd'hui, c'est des choses qui vont faire en sorte que la panier de l'aménagère souffrira, puisque si on doit impacter Cet octroi de mer, forcément, ça contribuera à la vie chère.

Speaker A:

Comment comptez-vous vous faire entendre ?

Speaker A:

Est-ce qu'il y a du lobby ?

Speaker A:

Comment vous organisez cette prise de parole pour vous faire entendre ?

Speaker B:

Alors, justement, récemment, il y a un mouvement qui s'est monté, le collectif des petits artisans de Guadeloupe, avec le président Jarirama Samy, et nous sommes justement adhérents à ce mouvement, et nous étions encore récemment à une grande réunion qui a eu tous les services de l'État.

Speaker B:

Abaster a démarré, Aliuma a démarré, donc voilà, on est là et on fait un travail de fond avec le collectif sur l'ensemble des métiers artisanaux.

Speaker A:

Donc le secret, si je comprends bien, ou en tout cas, l'une des choses non négligeables, c'est le fait de travailler ensemble.

Speaker B:

Oui, oui, bien entendu.

Speaker B:

Alors, c'est vrai que ça reste aujourd'hui une vraie problématique pour les syndicats professionnels que nous sommes justement à pouvoir fédérer, fédérer, parce qu'en fin de compte, les gens deviennent de plus en plus individualistes.

Speaker B:

Les gens restent de plus en plus de leur côté.

Speaker B:

C'est vrai que le climat économique, avec la charge de travail qu'il y a, ça peut se comprendre.

Speaker A:

On a envie de rester dans son coin quand on a fini ses journées et pas forcément se mettre ensemble pour gérer les enjeux majeurs, c'est ça ?

Speaker B:

Voilà, parce qu'en fin de compte, il y a le souci de la charge de travail.

Speaker B:

Donc un collègue, quand on a fini une journée, on est hyper fatigué.

Speaker B:

Si c'est pour aller dans une réunion qui n'est pas forcément constructive, bon, il reste de son côté.

Speaker B:

Mais malheureusement, quand il y a des choses concrètes qui se font, ils ne sont pas là.

Speaker B:

Et malheureusement, c'est à un nombre qu'on arrivera à faire entendre notre voix.

Speaker A:

Vous avez l'impression d'être entendu par les décideurs ?

Speaker B:

Alors, ils disent oui.

Speaker B:

Le problème, c'est qu'on échange.

Speaker B:

Les chansons dites.

Speaker B:

Les propositions sont favorables.

Speaker B:

Malheureusement, les choses ne se traduisent pas toujours de manière pragmatique sur le terrain et pour l'artisan.

Speaker B:

On n'a pas de véritable ou véritable avancée.

Speaker B:

On ne sent pas vraiment de manière pas à pas avancée par rapport à l'autre.

Speaker B:

Il y a des choses qui s'entremêlent, qui font que, voilà, des effets contraires se fassent.

Speaker A:

sont des enjeux importants en:

Speaker B:

Vous voyez, j'aime à dire par rapport à ça, on nous promet chaque année de l'amélioration et malheureusement chaque année on voit le pire arriver devant chez nous.

Speaker B:

Les chiffres diminuent, les charges augmentent, donc c'est notre marge qui en prend un coup.

Speaker B:

C'est vrai qu'au Tau, par exemple, je situe là où je suis, il y a beaucoup de gens qui travaillent chez eux, dans la commune où je suis.

Speaker A:

La commune de Goyave, et d'ailleurs, merci de nous accueillir dans votre boulangerie.

Speaker B:

Merci.

Speaker B:

Et donc, on voit beaucoup de gens travailler chez eux.

Speaker B:

Certains sont déclarés d'autre part.

Speaker B:

On voit beaucoup de boîtes passer.

Speaker B:

Et donc, voilà.

Speaker B:

Et chaque année, on voit nos commandes, que ce soit sous la galette ou les bûches, diminuer.

Speaker B:

Or, ces mêmes personnes viennent nous voir pour prendre les enfants en apprentissage.

Speaker B:

Les mêmes parents viennent nous voir en tant que vendeuse.

Speaker B:

Les mêmes pères viendront nous demander pour être boulanger ou pour être livreur.

Speaker B:

Les gens veulent qu'on les emploie, qu'on les embauche, qu'on leur donne du travail.

Speaker B:

Mais en fin de compte, on ne fait pas vivre l'entreprise.

Speaker A:

Vous avez l'impression d'être le dindon de la farce.

Speaker B:

Absolument, absolument.

Speaker B:

Mais je crois aussi que c'est une prise de conscience que ce soit sur la qualité des produits.

Speaker B:

Quand on parle de produits aussi, on va certainement parler des produits congelés, des autres.

Speaker A:

Mais justement, c'est un enjeu là aussi, puisqu'on a de très belles enseignes qui sont super beaux à l'extérieur et derrière, c'est des congélateurs.

Speaker A:

Et là aussi, c'est une concurrence.

Speaker A:

Est-ce qu'on peut vraiment parler de concurrence déloyale ?

Speaker A:

Puisque eux aussi, ils paient leurs charges.

Speaker B:

Tant que le collègue est déclaré PC charge, voilà, il se défend comme il peut.

Speaker B:

Moi, je suis là justement pas pour diaboliser quiconque.

Speaker B:

Tant qu'on peut faire de la artisanale, oui, c'est bien, mais c'est vrai aujourd'hui avec le manque de main-de-vague, le coût de la matière première, le coût...

Speaker B:

Le coût du travail, c'est vrai que c'est pas évident.

Speaker B:

Donc, on peut comprendre quelqu'un qui le fasse.

Speaker B:

La seule obligation que nous avons par rapport à ça, il faut que ça soit clairement affiché, que le client sache là où il est.

Speaker B:

Et c'est là où je veux en venir.

Speaker B:

Le problème, c'est l'éducation du client à elle-même.

Speaker B:

Le client doit pouvoir faire le tri.

Speaker B:

Et ça, au sein de l'organisation que je suis aujourd'hui, ça sera l'accent, justement, pour informer les gens.

Speaker B:

parce qu'un produit congelé, un produit qui a traversé l'Atlantique et qui a été stocké au froid depuis un an, tels que les galettes et les bûches qu'on consomme, voilà, forcément, beaucoup de produits, comme on connaît, les produits en E qu'on appelle, donc tout ce qui est conservateur et tout, et on connaît des effets néfastes de ces conservateurs sur la santé.

Speaker A:

Donc il y a un problème d'éducation aujourd'hui du consommateur.

Speaker B:

Tout à fait, tout à fait.

Speaker B:

Et j'aime à le dire, on se contente d'avoir de jolies télévisions derniers coups, de téléphones derniers coups, mais on s'informe peu sur ce qu'on mange.

Speaker B:

Or, à mon sens, l'essentiel avant tout, c'est l'humain.

Speaker A:

Autre aspect très important, la formation, parce qu'aujourd'hui, il faut de la main d'œuvre.

Speaker A:

On va en parler tout à l'heure, justement, de cette main d'œuvre, mais il faut qu'elle soit formée.

Speaker A:

Où sommes-nous sur l'aspect formation sur ce territoire ?

Speaker B:

Alors c'est vrai que les deux sont liés parce qu'en fait tous les secteurs de l'artisanat aujourd'hui souffrent de manque de main-d'oeuvre.

Speaker B:

Et le problème c'est que c'est le professionnel que nous sommes au sein de nos organisations à rendre attractif et susciter l'envie aux jeunes de venir chez nous.

Speaker A:

Rendre le métier plus sexy.

Speaker B:

Voilà.

Speaker B:

Et or, le collègue ne comprend pas toujours, les collègues ne comprennent pas toujours l'intérêt de se mettre ensemble et travailler sur comment présenter autrement lors des foires, d'être ensemble, de faire des foires, de faire des journées portes ouvertes justement pour montrer.

Speaker B:

Parce que si vous ne voyez pas quelque chose, on dit ce qu'on n'a pas vu n'existe pas, ce qu'on n'a pas conscience n'existe pas pour nous, donc il faut montrer pour susciter l'envie aux jeunes de venir.

Speaker B:

Et malheureusement, lors des manifestations, les gens ne se déplacent pas, les collègues restent chez eux et ne voient pas l'intérêt de se mettre ensemble pour faire de telles manifestations.

Speaker A:

Moi je lève la tête là et je vois ouverture à 5h50 du matin, ça aussi je pense que ce qu'on garde du boulanger c'est qu'il se lève tôt, c'est compliqué, il fait chaud derrière au labo, etc.

Speaker A:

Et ce n'est pas que ça.

Speaker B:

Non, non, non.

Speaker B:

C'est plus ça.

Speaker B:

C'est plus ça, je vous assure, plus ça.

Speaker B:

Le labo est climatisé, on se lève plus aussitôt, puisqu'on travaille ce qu'on appelle en différé.

Speaker B:

Tout est préparé le matin.

Speaker B:

On arrive une heure maximum avant.

Speaker B:

J'ouvre à 5h30.

Speaker B:

Ça, c'était à l'époque.

Speaker B:

Là, j'ouvre à 6h.

Speaker B:

Mais à 5h, on arrive, tout est prêt.

Speaker B:

On a une heure de cuisson et on peut lever le rideau.

Speaker B:

Aujourd'hui, le travail est beaucoup plus facilité que lorsque j'ai commencé il y a 40 ans.

Speaker B:

Ça n'a rien à voir.

Speaker B:

Et ça aussi, c'est des idées préconçues.

Speaker B:

qu'il faut...

Speaker B:

qu'il faut battre, qu'il faut combattre, puisqu'en fin de compte, et c'est...

Speaker B:

en faisant des portes ouvertes, en montrant aussi la qualité du matériel qu'on travaille, sur la manière que les choses se font, la facilité aussi que les choses se fassent, préférerait que, justement, les jeunes viendraient, justement, plus facilement dans le secteur de la boulangerie.

Speaker A:

On voit des boulangeries qui, malheureusement, ferment parce qu'il n'y a pas de repreneurs, parce que la main-d'oeuvre est de plus en plus compliquée.

Speaker A:

Comment vous vous organisez par rapport à ça avec France Travail et les autres organismes qui travaillent sur l'emploi pour pouvoir trouver la main-d'oeuvre dont vous avez besoin pour faire tourner ce secteur d'activité ?

Speaker B:

Bien entendu, c'est aux boulangers, c'est aux collègues à se prendre en main, à travers les organisations professionnelles, se mettre ensemble et faire des propositions.

Speaker B:

Nous devons être force de proposition parce que notre problématique, c'est nous qui la connaissons, c'est nous qui la maîtrisons.

Speaker B:

Donc, par rapport aux repreneurs, c'est vrai que c'est un vrai problème et c'est des choses qu'on a eu l'occasion de discuter.

Speaker B:

Et personnellement, avec mon secteur, le président qu'il y a un dispositif en place pour justement tutorer des jeunes en RSA justement pour les accompagner, les former, les permettre de reprendre malheureusement ça n'a pas encore vraiment démarré.

Speaker B:

Mais je crois que l'idée, c'est un peu le serpent qui se mord la queue.

Speaker B:

Puisqu'en fait, si le jeune n'a pas envie, si on ne lui donne pas envie de faire, il n'aura pas envie de reprendre.

Speaker B:

Il faut commencer par le commencement.

Speaker B:

Il faut qu'il ait déjà envie de venir dans le secteur, de vouloir faire un CAP, après lui permettre...

Speaker B:

en compétence et de pouvoir lui proposer de reprendre les activités par la suite.

Speaker B:

Donc voilà.

Speaker A:

Très sincèrement, en:

Speaker B:

Le pire, c'est que j'ai quatre enfants chez moi qui ne veulent pas justement faire mon métier parce que, je le disais, ils sont trop habitués lors des fêtes de famille.

Speaker B:

On est les derniers arrivés parce que papa quitte son fournil d'art.

Speaker B:

On est les premiers à partir.

Speaker B:

Ou même à la maison, quand on dîne, papa s'assoit à peine et pique du nez autour de l'assiette.

Speaker A:

Parce qu'il est fatigué.

Speaker B:

Voilà, il a trouvé son père fatigué, usé.

Speaker B:

Et donc, ce qui fait que...

Speaker B:

ce qui fait que, voilà, les enfants n'ont pas envie d'avoir la vie que nous avons eue.

Speaker A:

Est-ce qu'il y a toujours cet attachement à l'artisan boulanger, celui qui voit la vie de la ville, celui qui, on va le dire, connaît tout le monde, celui qui voit l'évolution aussi de la ville?

Speaker A:

Est-ce qu'il y a toujours cet attachement de la part de la population, de vos clients?

Speaker B:

Beaucoup, beaucoup.

Speaker B:

Voir l'attachement de la ville, comme vous dites, oui, mais c'est surtout...

Speaker B:

On voit les enfants arriver, on voit les enfants grandir, on voit les enfants se marier, on voit les enfants faire des enfants et on voit les enfants...

Speaker B:

Des enfants qui font des enfants!

Speaker B:

Ah oui, non mais je vous assure que c'est formidable et c'est vrai que je profite aussi justement pour remercier la population de Goya qui nous accompagne, qui nous font confiance et qui fréquente notre magasin.

Speaker B:

Mais c'est vrai que c'est une vraie famille, dans une petite commune comme Goyaves.

Speaker B:

Et souvent le père, alors quelquefois le père vient, on parle très bien avec le père, on discute très bien avec le père, la mère vient de l'autre côté, on en parle très bien, les enfants vont à l'école, l'école est à côté, on discute très bien.

Speaker B:

Et un jour on voit toute la famille arriver ensemble, ça c'est formidable.

Speaker A:

Donc il y a vraiment un rôle social, j'ai envie de dire, de l'artisan boulanger, puisque finalement vous pouvez même être le liant quelquefois.

Speaker B:

Absolument, absolument.

Speaker B:

Par exemple, on l'a très bien vu au COVID.

Speaker B:

Pendant le COVID, les gens étaient chez eux et quelques fois, même avec le masque, les distances de sécurité et tout ça, bien, c'est à la boulangerie.

Speaker B:

De toute manière, le lien social fait partie intégrante de la boulangerie, du commerce de proximité.

Speaker B:

Et il est dommage que, justement.

Speaker A:

Une.

Speaker B:

Minorité, quelquefois, de la commune ne comprennent pas forcément l'intérêt de consommer dans sa commune.

Speaker B:

Il est très facile quand on est...

Speaker B:

on a encore la mobilité, on peut prendre la voiture, partir dans les grosses...

Speaker B:

mais ça ne dure pas toujours parce qu'un beau jour, on se retrouvera...

Speaker B:

On ne peut plus conduire, on ne peut plus.

Speaker B:

On sera bien content de trouver le commerce de proximité à côté.

Speaker A:

En tout cas, M.

Speaker A:

Jacques Zozo, merci.

Speaker A:

Merci de nous avoir accueillis dans cet espace.

Speaker A:

Vous pouvez nous en parler un petit peu?

Speaker A:

Il y a combien de temps que vous avez monté cette boulangerie?

Speaker B:

Alors, ici, on est à Saveur-Gourmand, ancienne boulangerie Zozo.

Speaker B:

J'ai commencé en juillet 85.

Speaker B:

cette année juillet, ça fait 40 ans que je suis dans le métier.

Speaker B:

J'ai travaillé pendant 25 ans à Cap-Esther où je faisais l'opéra en feu de bois pendant 25 ans.

Speaker B:

Et à un certain moment, on a compris que les mœurs La consommation évoluait, les gens avaient besoin d'autre chose.

Speaker B:

Donc, finalement, j'ai repris cette petite boutique depuis 15 ans.

Speaker B:

Et voilà où ça se passe très bien avec la population de Goyave et aussi la municipalité de Goyave qui nous accompagne en nous faisant régulièrement travailler.

Speaker A:

Donc, vous avez l'air d'avoir la forme.

Speaker A:

C'est à croire que ce levé-tôt, ça conserve.

Speaker B:

On nous a fâchés avec le travail.

Speaker B:

on nous a fâchés avec le travail.

Speaker B:

Donc voilà.

Speaker B:

Et c'est la preuve.

Speaker B:

Moi, je veux vos preuves.

Speaker B:

Voilà.

Speaker B:

Mes journées, c'est 14-15 heures et 7 jours sur 7.

Speaker B:

Donc voilà.

Speaker B:

J'essaie.

Speaker B:

Je travaille beaucoup.

Speaker B:

Épuisé, fatigué, mais je ne me sens pas moins bien qu'un autre, que ceux qui ne font rien.

Speaker B:

Et très souvent, je regarde un jeune qui a 10, 15, 20 ans de moins que moi.

Speaker B:

Quelquefois, il est plus vieux que moi.

Speaker B:

Le travail ne nous tue pas, contrairement à ce qu'on a voulu nous faire croire.

Speaker A:

Jacques Desos, merci.

Speaker A:

Je rappelle que vous êtes membre du syndicat des patrons boulangers de Guadeloupe et porte-parole de ce syndicat des patrons boulangers de Guadeloupe.

Speaker A:

Merci d'avoir participé à Inspiration positive et on vous souhaite longue vie pour la suite de vos activités.

Speaker A:

A bientôt.

Speaker B:

Merci.

Speaker B:

Merci à la population.

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